Objectifs de la MJPA :
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Accélérer la transition agroécologique dans le canton du Jura, puis en Suisse Romande, via notre formation en agriculture permaculturelle (Certificat de Design en Permaculture « CDP » uniquement destiné aux professionnel/les de l’agriculture) reconnu au niveau international.
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Accompagnement économique, social et environnemental de la transition dans les domaines des agriculteurs ayant suivis la formation.
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Mise en fonction de supports de vente pour les producteurs régionaux de produits issus d’une agriculture 100 % naturelles (permaculturelle), via une halle de vente par district et service de distribution entre ces plateformes de vente.
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Information/conférence/formation du consommateur vers une alimentation 100% naturelle.
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Etudes des domaines en transition, tant concernant la vision économique que les évolutions qualitatives des produits (valeurs nutritives avant/durant/après la transition). Mise à disposition de l’OFAG de données réelles de l’évolution sur le terrain.
Concrètement :
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Première formation arrivée à terme en janvier 2021
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Deuxième volée de formation, démarrage mars 2021
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Troisième volée de formation, automne 2021
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Implantation sur le terrain des designs établis par les agriculteurs formés
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Accompagnement et études des domaines en transition
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Vente hebdomadaire de produits issus de nos producteurs via un service de paniers/livraisons à domicile
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Mise sur pied et développement du marché hebdomadaire le samedi, Le Prédame
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Information tant aux producteurs qu’aux consommateurs sur la réalité de la consommation à notre disposition aujourd’hui, via diverses conférences
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Soutien à l’initiative « pour une Suisse sans pesticide de synthèse »
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Implémentation d’un projet de développement durable en collaboration avec la confédération/cantons JU/BE (PDR art. 93, al. 1, let. c LAgr), annonce aux agriculteurs le 8 mai 2021, financement disponible pour 80 agriculteurs
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Recherche d’un lieu pouvant accueillir les formations, structures d’études et recherches de la MJPA, ferme d’expérimentation/présentation de résultats concrets
Pourquoi :
L’urgence climatique, la saturation écologique résultante de l’activité de l’humain, le point de non-retour économico/financier, nous oblige à revenir à une agriculture pérenne si nous voulons continuer à nourrir correctement les habitants locaux. Nous sommes convaincus que la solution est de passer à une agriculture 100 % naturelle.
En termes de bilan, il y a d’une part, la disparition de notre biodiversité, le résultat de la main mise sur les semences par les multinationales + réchauffement climatique + le surendettement de l’agriculture actuelle.
Par ailleurs, l’industrie agro-alimentaire fabrique depuis plusieurs années plus de 4'000 calories alimentaires par habitant de la planète et par jour. Comme l’on sait que 2'000 calories/jour suffit à nourrir son homme, avec du recul, l’on doit bien constater que cette industrie fabrique du tertiaire et secondaire, soit de l’emballage, du transport, de l’administratif, dans le but de fabriquer de l’argent. Sur le terrain, les normes sanitaires et réglementations alimentaires en vigueurs, amènent à ce que tout ce qui est fabriqué de trop est jeté. Nos agriculteurs travaillent 80 heures/semaines aujourd’hui pour entretenir le schéma de cette industrie qui valident le fait de mettre la moitié de la vie de nos paysans à la poubelle pour le maintien d’une structure économique boursière.
D’autre part, il est scientifiquement établi qu’ensuite d’une déforestation, une terre est suffisamment riche pour une période d’environ 150 ans ; et que pour l’exploitation sur un cycle plus long, il est vital de rétablir un humus de base sain. Le constat en Suisse dit qu’il est l’heure de reconstituer le « système immunitaire » de nos sols. Cette période cyclique est 100 % naturelle et nous n’y échapperons pas.
La question n’est pas de savoir si l’on peut se passer des produits de synthèses pour s’opposer aux intérêts des lobbys financiers, mais de donner les moyens à l’agriculture Suisse d’offrir une terre durable et viable aux générations futures.
Un des effets levier des plus importants à disposition de nos producteurs est la façon dont mange le consommateur. La MJPA facilite le lien direct entre le producteur et le consommateur afin d’informer sur la juste réalité de l’un et l’autre.
Comment :
Au travers de nos formations, nous expliquons la différence fondamentale entre une agriculture conventionnelle et permaculturelle : d’un côté on « lutte » contre les ravageurs et maladies, de l’autre on soigne le sol de façon à garantir un équilibre dans la biodiversité et ainsi ne pas permettre l’arrivée des problèmes.
D’un sol équilibré, nous produisons un résultat riche, de surcroit moins onéreux en coût de production, puisque exempt d’intrant. La juste rémunération du producteur devient possible
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Le consommateur peut se permettre un coût légèrement supérieur à l’achat, sachant qu’une agriculture permaculturelle permet la diversité du produit au détriment de la monoculture actuelle, le producteur peut éliminer les intermédiaires au profit de la proximité et ainsi appliquer un prix concurrentiel de vente tout en respectant sa marge de production.
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Un mangeur averti sait que chaque Suisse produit actuellement 190 kg de déchets/an, ce qui représente la moitié du résultat de nos terres cultivées en Suisse. Un public conscient est sensibilisé à la problématique de la gestion des déchets, aussi nous entrevoyons une augmentation nécessaire et réelle de la distribution de proximité.
La confédération affecte une part significative de nos impôts au monde agricole. Elle distribue plus de 3 milliards de paiement direct à l’agriculture par année. Nous avons donc les moyens financiers nécessaires à la transition. Il est évident que cet argent devrait être affecté à la prévention et non lui donner un rôle négatif de soutien à une agriculture qui n’arrive pas à s’en sortir sans aide. Soutenir une agriculture positive ne donne pas le même sens à l’agriculteur que de lui porter aide parce « qu’il n’arrive pas à nouer les deux bouts ».
Nous nous réjouissons, au travers de nos premiers agriculteurs pionniers, de pouvoir fournir les études réelles provenant de domaines permaculturels en activité.
Pour faciliter cette transition agricole, nous mettons en place un projet de développement régional qui donnera la possibilité aux agriculteurs certifiés par la MJPA, d’accéder à certains fonds nécessaires à leur transition.